Après avoir été entièrement repensé et redécoré par la talentueuse architecte d’intérieur parisienne Aline Asmar d’Amman, ce célèbre restaurant de la Tour Eiffel a rouvert fin août avec une nouvelle carte du chef Frédéric Anton.
Anton, qui travaille au célèbre Le Pré Catelan au Bois de Boulogne à Paris depuis 1997 et détient trois étoiles Michelin au restaurant depuis 2007, est un chef extrêmement compétent avec une technicité culinaire sans faille et une vocation de subtilité qui rend sa cuisine incroyablement incroyable. sensuel et élégant.
L’entretien de la cuisine du Jules Verne est cependant un énorme défi logistique, car aucun gaz n’est autorisé dans la Tour Eiffel. Une grande partie de la cuisine proprement dite au restaurant se fait dans une cuisine souterraine au pied de la tour, et la cuisine à ciel ouvert est vraiment plus une station de garniture et de service. Il faut sans doute un certain temps pour maîtriser ces contraintes, c’est pourquoi je serais enclin à accorder à Anton le bénéfice du doute après un récent dîner ici.
Bus pour restaurant
Avant d’aller plus loin, je tiens à souligner que vous devez absolument demander une table de fenêtre – de préférence dans la salle à manger face aux Invalides – lors de la réservation, et refuser catégoriquement d’être assis à une table de comptoir donnant sur le cœur de la tour. L’excellence de la cuisine d’Anton d’un côté, la principale raison de dîner au Jules Verne est pour les vues suprêmement belles de Paris , qui sont à leur plus romantique le soir.
En arrivant pour le dîner par une chaude nuit de début septembre, la broderie dorée des rues de la capitale française s’est déroulée sous nous alors que nous sirotions une coupe de champagne et contemplions le spectacle en constante évolution des navires sur la Seine.
En choisissant le menu à cinq plats à 190 € à prix fixe sur le menu à sept plats à 230 €, notre repas a commencé avec un zéphyr à la pomme Granny Smith (un doux dôme de meringue) servi sur une petite portion de chair de crabe délicatement cari. Bien qu’assez agréable, l’effet global était en fait plutôt décevant … Alors que la crème soyeuse Dubarry – une crème de chou-fleur richement aromatisée avec un flan de poireaux – qui a suivi était exquise, la morue salée fraîche était sérieusement sursalée et le jus aux accompagnant épices étrangement insipides.
Choisir le bon menu
Heureusement, notre plat principal, une poitrine de poulet fermière pochée dans un bouillon de foie gras aux champignons sauvages et une magnifique sauce Albuféra – à base de foie gras de canard , de cognac, de porto blanc, de madère, de bouillon de poulet et de crème – était superbe. Les desserts à la framboise et au chocolat qui ont suivi n’ont cependant laissé que peu de souvenirs.
À la fin du repas, nous avons terminé une excellente bouteille de Savennières, qui avait parfaitement accompagné ce menu, et avons apprécié de discuter avec le jeune sommelier français, qui venait de rentrer en Gaule après avoir travaillé à Nottingham pendant plusieurs années.
Malgré la qualité curieusement inégale de notre dîner et le service de salle à manger légèrement rude, nous avons apprécié Le Jules Verne et, alors que la nouvelle équipe et le chef Anton s’installent, je m’attends à ce qu’il devienne un restaurant tout aussi magnifique que Le Pré Catelan.
Le Jules Verne, Tour Eiffel, avenue Gustave-Eiffel, Paris 7e. Tél: +33 (0) 1 45 55 61 44. www.restaurants-toureiffel.com